En chemin pour participer au Taratata 100% live qui sera diffusé ce vendredi 6 décembre à 22h50 sur France 2, Yungblud vient nous livrer quelques infos sur The Underrated Youth, sur l’album à venir et partage avec nous son amour inconditionnel pour ses fans. Partez à la rencontre d’un artiste qui bouscule les codes et qui place le social au même niveau que son art ; un comportement rafraîchissant dans une industrie qui parfois se perd…
Salut Dom, alors qu’est-ce que ça fait d’être de retour en France ?
C’est tellement cool ! Les deux derniers concerts étaient complètement fous. J’aime revenir en France. Les gens sont si passionnés ici. Ça fait partie de votre culture. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai juste adoré ces deux dernières soirées ici. C’était génial !
Lors de ta dernière visite, tu avais joué dans une salle plus petite et là tu as fait deux soirs complets dans une salle plus importante. Comment tu expliques cet engouement si soudain ?
Mec, c’est un truc de malade. Je ne sais pas. Je pense que j’ai juste trouvé très rapidement ma communauté, qu’on s’est trouvé assez vite. C’est assez profond. C’est quand même drôle quand on y pense. Au début Yungblud était juste un appel lancé pour réunir des personnes qui se sentaient comme moi et la communauté s’agrandit de plus en plus chaque jour.
J’avais en effet l’impression que Yungblud ce n’était pas qu’un nom d’artiste mais un tout : Dominic et ses fans…
Complètement ! C’est une idée et ma musique est la bande son qui accompagne cette idée.
Tu as fait pas mal de festivals cet été et peut-être que ça à aider à te faire connaître davantage. Ce n’est pas toujours une expérience simple car parfois les gens qui viennent te voir ne te connaissent pas. Tu aimes ce genre de challenge ?
J’adore les festivals car il y a ce moment où tu arrives sur scène et il y a des milliers de personnes devant toi et tu te dis « Merde! ». Que ce soit en Amérique, en Belgique ou n’importe où, les gens viennent simplement.
J’étais là à Werchter et je peux confirmer : l’ambiance était folle. Tu as joué sur la scène principale, c’était assez impressionnant tout ce monde…
Oh ce festival était fou ! C’était à 13h sur la scène principale et normalement à cette heure là il y a quelque chose dans l’ordre de 5 000 personnes. Là on était carrément 30 000. J’étais genre « Quooooiii?! ».
Ton dernier EP, The Underrated Youth , est sorti le mois dernier. Comment as-tu travaillé sur cet opus ?
Sur la route. Il a surtout était inspiré par les gens. Le premier album était principalement centré sur ce que j’avais en tête. Cette EP, concerne ce que j’ai dans le cœur. Ma fanbase, ma communauté, ils m’ont donné l’espoir, m’ont aidé à m’accepter comme je suis. Ils ont soigné mon manque d’assurance. Ils protègent mon cœur. C’est comme ça que je le ressens en tout cas. Durant mes concerts tu peux t’en rendre compte. Il n’y a pas de barrière entre nous, pas de censure. Il n’y a aucune raison de se cacher.
Tu as réalisé pas mal de collaborations récemment, avec Marshmello ou encore Dan Reynolds (Imagine Dragons). Comment as-tu choisi les artistes avec lesquels tu souhaitais travailler ?
En fait, c’est eux qui m’ont contacté. Dan était du style « tu fais du Rock, tu es l’enfant du Rock. » C’est vrai il n’y a plus de jeunes qui font du Rock actuellement, enfin plus vraiment. Donc, j’aime bien faire des trucs assez Rock. Ça m’a intéressé. Et Marshmello…C’est aussi un rockeur tu sais. Ils sont géniaux, tous les deux. Ça a vraiment été fou d’être contacté par de tels artistes car je suis pas mal dans ma bulle; puis il y a des gens qui me contactent d’un coup pour me dire qu’il me trouve cool et inspirant, c’est fou. J’aime faire des collaborations, ça permet le mélange des cultures.

C’est vrai que tu es loin de ne faire que du Rock. J’ai l’impression que ce brassage de culture musicale c’est une autre façon de dire « merde » aux barrières et catégorisations en tous genres…
Oh mais carrément merde à toutes sortes de barrières que ce soit en terme de genre, de race ou de sexualité… Les barrières sont faites pour les poules mouillées. On s’en fiche, soyez qui vous voulez, peu importe celui que vous voulez être.
Quand on te voit comme ça tu as tout du Punk puis dès qu’on parle avec toi on se rend compte que tu as une mentalité très positive et bienveillante…
Il y a tellement d’idées fausses qui circulent à mon sujet comme quoi je serai le sale gosse qui déteste tout le monde. C’est faux, j’adore le Monde. J’ai juste envie que tout le monde s’apprécie. Je ne suis pas le Punk qui déteste tout le monde mais plutôt celui qui veut réunir les personnes. La musique est une plateforme. Si dans ta vie de tous les jours les gens te détestent, ici tu peux te permettre d’être qui tu veux.
Revenons un peu sur cet EP; quelle a été la chanson qui s’est révélée être ton plus gros challenge d’écriture ?
Casual Sabotage. Pour celle-ci j’ai vraiment dû fouiller au fond de moi. C’était la première fois que je laissais parler mon cœur en chanson, où j’ai dû être vulnérable et exposer mon cœur sans savoir si les gens allaient le poignarder ou l’embrasser. Tu dois croire en ce que tu fais, croire en toi car tu mets 100% de toi-même dans ton projet. Si les gens le poignarde, c’est leur problème. Si les gens l’embrasse, c’est leur problème.
Et que nous réserves-tu pour 2020?
Un nouvel album arrive l’année prochaine. Ça sera pour le printemps ou l’été. Cet album est un concept sur lequel je travaille depuis un moment. Je ne souhaite pas trop en dévoiler pour le moment car il n’est pas encore entièrement finalisé mais c’est pour très bientôt…
J’ai appris que la sortie de ton dernier EP avait été reportée car tu voulais que tout soit parfait. Info ou intox?
C’est vrai. Mes fans me donnent tant, ils méritaient que ce soit parfait. Ils doivent faire partie de mon histoire…
Tu rencontres très souvent tes fans. Hier matin encore j’ai pu voir ça sur les réseaux sociaux. J’ai lu que tu ne voulais pas faire payer des Meet & Great. Malheureusement l’industrie musicale à tendance à vouloir de plus en plus créer un nouveau style de business basé sur les relations humaines… Restez approchable c’est quelque chose qui te tient à cœur ?
Toujours ! Je serai toujours là à la sortie de mes Arenas. Je ne suis pas différent des gens qui écoutent ma musique alors pourquoi je devrais les faire payer ? Je suis l’un des vôtres. Yungblud c’est 50% moi, 50% vous. Je suis eux. Ils sont moi. On est un tout, ensemble.
Justement, aimerais-tu adresser quelque chose à tes fans français ?
J’ai été vraiment choqué par toute cette passion et cet amour qu’on m’a donné durant ces deux derniers concerts. J’ai hâte de revenir et de trouver de nouvelles personnes car il y a d’autres personnes ici qui m’attendent, en France mais aussi à Londres, Bristol, aux USA, à Perth, en Inde… et je veux vous trouver et vous ramener à mes côtés.
Alors la prochaine fois on se donne rendez-vous à l’AccorHotels Arena ?
Eh bien, on verra bien. Merci, Rockstar!

Une réponse sur “Interview: YUNGBLUD @ Paris (FR)”