Interview – Sleeping with Sirens (FR)

Le 24 mai dernier, Sleeping with Sirens vous présentait GOSSIP lors de son premier concert parisien en tête d’affiche. Above the Noise a profité de ce passage dans la capitale pour se poser backstage avec Kellin et Nick pour quelques confidences sur leur carrière, leur prochain album et leur relation avec la musique et les fans. Rencontre…

ENG VERSION

Sur la route avec Sleeping With Sirens

Vous êtes actuellement en tournée dans toute l’Europe. Comment cela se passe-t-il pour le moment ?

Kellin : Ça se passe super bien, un pur plaisir. Nous avions fait une tournée avec Rise Against et ces concerts ont vraiment étaient bénéfiques pour notre groupe. Ils nous ont apporté un public plus âgé. On a vu une réelle évolution depuis ce tour. Vous savez, en Allemagne nous jouons en face de 1 500 personnes peut-être alors que la dernière fois il devait y avoir quelque chose comme 500 ou 800 personnes. Il y a une réelle évolution qui est en train de produire. Je ne sais pas si c’est grâce à Gossip ou à cette tournée que nous avons faite avec Rise Against mais quelque chose de mieux, de plus grand est en train de se produire.

Nick : Quelque chose est clairement en train de se faire. Je ne sais pas ce que c’est mais c’est très agréable.

Kellin : Ça vient peut-être de la pousse de mes cheveux… (Rires)

Nick : Ouai, ils sont vraiment longs donc on va s’assurer que Kellin continue à les laisser pousser.

Kellin : Ouai, je vais les garder longs…(Rires)

Il est vrai que Sleeping with Sirens s’est formé en 2009 et pourtant c’est seulement aujourd’hui que vous débarquez pour votre premier concert. Comment vivez-vous cette nouvelle expérience ?

Kellin : C’est vraiment super sympa d’être ici pour notre propre tournée. On dirait bien qu’il y a quelques gamins qui veulent passer du temps avec nous ici. C’est excitant. En 2009, 2010, nous étions venus avec A Skylit Drive et quelques autres groupes. Il y avait quelque chose comme 5 ou 6 gamins à ce concert. On est donc carrément excité d’être ici aujourd’hui avec un public devant lequel jouer.

Allez-vous profiter de ce tour pour jouer dans d’autres nouvelles villes ?

Nick : Pas vraiment. Je crois qu’on s’est arrêté là… Oh si, il y a eu ce premier concert en Pologne. Attend (se tourne vers Kellin), c’était bien sur cette tournée ? … C’était génial.

Kellin : Et Barcelone ? On n’y a déjà joué ?

Nick : Non, on a même jamais joué en Espagne…

Kellin : Ouai on vadrouille un peu dans les parages… (Rires)

Nick : C’est assez fou car nous jouons dans certaines villes pour la toute première fois. Il ne nous été jamais venu à l’esprit qu’un jour nous pourrions y jouer mais c’est super de pouvoir enfin se produire dans ces villes.

Ensuite, vous enchaînez avec le Slam Dunk. Un programme plutôt sympa…

Nick : J’adore les festivals ici en Europe et au Royaume-Uni. Tout se goupille si bien. C’est un peu comme une réunion durant laquelle on retrouve un bon nombre de potes. On traîne backstage avec eux. Ce qu’on aime surtout, c’est aller voir quelques concerts. Nous sommes impatients de revoir Good Charlotte.

Il aura fallu attendre ce nouvel album pour conquérir enfin l’Europe. Est-ce qu’on peut donc en déduire qu’avec Gossip vient l’idée d’une certaine renaissance ?

Kellin : Je ne pense pas que nous ayons déjà stoppé quoique ce soit pour parler de réelle renaissance. L’ère « Madness » a été une très bonne période de notre carrière. On s’est vraiment éclaté à tourner avec cet album. Madness est fondamentalement un tremplin pour peu importe ce qui peut bien s’en suivre. C’était notre premier véritable album avec notre maison de disque actuelle, avec Benji et Joel Madden et ces personnes qui nous représentent… Si je pouvais revenir en arrière je suppose que oui je pourrais reconsidérer ça comme une sorte de renaissance car nous étions à un moment très intéressant de notre carrière, ce moment où nous pouvions nous diriger où bon nous semblait musicalement. Ça ne tenait qu’à nous de définir notre futur.

Nick : Je pense que chaque album que ne faisons est toujours considéré comme une renaissance car c’est important pour nous de se renouveler. Si nous passons notre temps à refaire la même chose, nous ne tendons pas vers le progrès. Si à chaque fois que l’on se voit en interview tu peux nous poser cette même question, alors c’est un plus. C’est super. C’est comme ça que doit être la musique.

Kellin : D’un point de vue personnel, je trouve Gossip très Pop. J’aimerais réellement que le prochain album sonne plus Rock…

Vous travaillez donc déjà sur un nouvel album ?

Kellin : En fait, j’écris tous les jours. Je parle de nos problèmes, de ce que j’ai traversé et continue de traverser encore maintenant. Pour je ne sais qu’elle raison, sur cette tournée j’ai déjà réussi à écrire 7 à 8 chansons et je suis réellement content de 4 ou 5 d’entre elles. On verra bien à quoi cela aboutira mais la bonne nouvelle c’est que je me suis remis à écrire et que je me sens inspiré.

Gossip, un album dans la joie et la souffrance

Comment avez-vous travaillé sur ce dernier opus ?

Kellin : C’était une expérience vraiment intéressante. C’était la deuxième fois que nous travaillions avec le super esprit créatif de John Feldmann. Je pense que c’était intéressant pour chacun de nous individuellement. Nous avons pris le poids de ce petit monde sur nos épaules. C’était vraiment une expérience d’apprentissage… Je ne peux même pas dire si c’est positif ou négatif. Il y a de très bonnes chansons sur cet album dont je suis fier. Je suis très fier de chacun de nous pour avoir contribuer à l’œuvre. Je sais que nous avons tous dû traverser des moments difficiles.

Nick: Il a beaucoup fait de sessions d’écriture pour Gossip. Titre après titre, il y avait de plus en plus de matériel. Il y a un côté peut-être plus émotionnel. Nous avons travaillé avec tant de personnes différentes. Comme l’a dit Kellin, ça ne veut pas dire que ça soit bien ou mal, simplement qu’il a pas mal d’émotions différentes qui en découlent. C’est ce qui donne toute la beauté à un album : le sang la sueur et les larmes versés.

Kellin : Je me souviens plus particulièrement de ce jour où je suis allé écrire chez David Bendeth. Il m’a pris à l’écart et m’a dit « Cet album fonctionnera seulement si tu sais ce tu essaies de dire » et moi j’étais « Tu ne peux pas comprendre ce putain de truc que j’essaie de dire. (Rires) Si tu le sais, fais le moi savoir car j’essaie toujours.» Mais je prends ça à cœur maintenant car écrire est une chose qui peut s’avèrer aussi difficile qu’aisée quand tu sais où tu vas. Quand ça vient, ça vient et quand ça ne veut pas, tu dois alors être patient et attendre. C’est quelque chose qu’on ne force pas. Consciemment, tu dois te tenir prêt quand ça arrive et s’il est 5h du mat’ et que tu as une idée alors tu chopes ton téléphone. Tu ne sais jamais quand cela va se produire. C’est ce que j’apprends en devenant auteur.

Et vous avez une chanson coup de cœur sur cet album ?

Kellin : Je navigue entre quelques chansons. Il y en a encore certaines que nous n’avons pas pu jouer depuis l’enregistrement donc… Je suis curieux d’entendre ses nouvelles chansons en live, voir ce que ça donne, comme War. J’ai hâte de la jouer. Je pense qu’elle peut être très puissante. Sinon dans la setlist, j’aime beaucoup One Man Army.

Nick : Je te rejoins sur One Man Army. J’aime aussi beaucoup Closer. Nous ne l’avons pas encore joué en live non plus mais ça serait cool de pouvoir intégrer ces deux chansons.

Quand la musique devient salvatrice…

Vous semblez de plus en plus présents pour vos fans. Vous avez créé comme une sorte de communauté et votre musique est une véritable thérapie pour ces fans. Est-ce que ça vous arrive de parler de ça avec eux ?

Kellin : Le fait de grandir avec de la musique m’a permis de me sauver de beaucoup de situations, ça m’a aidée à survivre au lycée et à traverser certaines des périodes les plus sombres de ma vie. Etre capable de contribuer à ça en tant qu’auteur, c’est super. Mais vous savez, d’un autre côté c’est aussi énormément de pression. C’est ça être musicien : être présent, remplir ce rôle, l’accepter et se donner à fond sur scène. Tu peux soit choisir d’écrire des choses sans importance, qui ne font aucune différence ou tu peux aussi rendre la chose plus profonde, faire ressentir des choses et réfléchir ceux qui t’écoutent. C’est de cette façon dont nous agissons tous les jours et j’en suis très fier.

De nombreux fans sur Internet montrent qu’ils vont beaucoup plus loin en allant jusqu’à se faire des tatouages du groupe. Comment vous vivez cette dévotion ?

Kellin : J’ai vraiment une sale écriture…

Nick : Non, elle est bien arrête…

Kellin : Mais non ! (Rires) Je m’en fiche. Il y a des paroles d’artistes que j’aimerais moi-même me faire tatouer. Je veux surtout être certain que les fans sachent ce qu’ils font genre « Tu souhaites vraiment…ça ? ». (Rires). Du coup, quand on me demande d’écrire des paroles j’essaie vraiment d’écrire le mieux possible. (Rires)


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Retrouvez notre interview MADNESS juste ici.

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