Interview: The Struts @ Paris (FR)

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C’est avant de monter sur la scène du Trabendo pour leur plus gros concert parisien que The Struts nous a accordé un moment privilégier entre paillettes et Rock’n’Roll; l’occasion d’aborder la production de leur dernier album ainsi que l’évolution de leur carrière. Let’s go !

Salut les garçons, merci d’avoir accepter de nous rencontrer aujourd’hui; on sait que vous êtes toujours sur la route, vous n’arrêtez jamais et pourtant cela ne vous à pas empêcher de sortir un nouvel album l’année dernière. Dites-nous, comment et où avez-vous conçu ce nouveau bébé, Young & Dangerous?

Luke: Sur la route ! (Grand sourire). En fait, entre les tournées.
Jed: Il est assez international: L.A, Nashville, New York, Londres… On s’y mettait dès qu’on avait un moment entre 2 tours et qu’on pouvait prendre quelques jours.
Adam: Ça a dû nous prendre 9 mois en tout.
Luke: Non, ça a été plus long que ça…
Adam: … bon, disons un an.

Pas le temps donc de prendre ses aises en studio ?
Luke: Absolument pas. C’était plus du style « ok alors là on a 6 jours de libre, faisons-le !”. Il nous arrivait de pouvoir écrire en studio, parfois c’était dans un Airbnb, mais tout c’est fait un peu comme ça, en quelques jours.

On peut clairement dire que vous êtes le symbole de la nouvelle vie Rock ‘n’ Roll mais pour vous les garçons, c’est quoi exactement être « jeunes et dangereux » (ndlr Young & Dangerous)?
Luke: J’ai surtout voulu dire ça car jeune et dangereux, je ne le suis plus vraiment. J’ai donc pensé qu’en appelant l’album « Young & Dangerous », ça me permettrait de le rester encore un peu. Non mais sincèrement, ce que c’est d’être jeune et dangereux ? C’est simplement la célébration de la liberté sans se soucier des conséquences. Quand on rapporte ça à la musique, c’était plutôt l’idée de montrer quel groupe dangereux nous sommes.
Geth: Je pense qu’on a été un peu plus loin sur cet album. Tous a été plus dangereux, que ce soit notre façon de travailler ou au niveau de la production, mais je me dis que le résultat est plutôt cool.
Jed: Il y a aussi dans l’idée qu’il est dangereux de produire ce genre de musique en 2019. On est complètement conscients que nous sommes des outsiders de l’industrie car on est a contre-courant des tendances actuelles.
Luke: On mène aussi une vie plutôt dangereuse. Attend, regarde nous : on est jeune, hyper talentueux, beaux mecs… On déchire ! (Rires). Donc oui, on est dangereux ! Si on vient à jouer à un festival, il y a tous ces groupes là… J’adore les festivals. Tu viens sur scène et peut-être que les gens n’ont jamais entendu parlé de toi avant. Tu es backstage et tu entends des commentaires du style « mais qui sont ces cons? ». Alors tu débarques sur scène et « BAM » là on devient dangereux car en fait le public adore ce qu’on fait, ça leur manque les choses de ce genre.

Vous nous avez dit à quel point ce nouvel album avait été dangereux à produire mais quelle a été la chanson qui s’est révélée être votre plus gros challenge ?

Luke: Je pense qu’elles ont plus ou moins toutes été un challenge car pas mal ont pris du temps; même People ou Somebody New, In Love With A Camera… Même Body Talks.
Geth: Je dirais que In Love With The Camera a été la pire. On a dû la réécrire au moins dix fois. Malheureusement, je continue à dire que la première version était bien meilleure, mais bon… (Rires)
Luke: Mais ça n’a pas endommagé la réputation de la chanson car en fin de compte on la tous validée du style « ok c’est vraiment bien, peu importe ». Mais de toute façon c’est impossible d’écouter ce que tu fais sans te dire « ça aurait pu être mieux ». Je crois que les gens qui nous écoutent l’aimeront comme elle est. Cette chanson en particulier a été difficile mais il y a aussi eu Body Talk qu’on a du aussi refaire quelques fois… Une des choses les plus compliqué pour moi, je veux dire personnellement, ça a été le mixage final. On essayait de voir pour faire au mieux avec plusieurs producteurs et des équipes différentes. Chaque chanson semblait à la fin si différente et ça c’était vraiment frustrant. Je me souviens qu’on pouvait avoir jusqu’à 3 à 4 personnes différentes pour mixer une même chanson et j’étais du genre « j’aime cette version mais j’aime bien cet autre truc dans l’autre version ». L’étape de mixage peut littéralement changer une chanson. C’est un peu l’étape suivante dans le travail de production. Tu dois passer au niveau supérieur.
Adam: C’est un peu comme pour You Do It So Well. A la première étape de mixage, il n’y vraiment rien qui n’allait, ça n’avait aucun sens…
Luke: Bon elle ne sonne toujours pas bien mais personne n’a jamais réussi à en faire quoique ce soit. Quand tu continues à l’écouter maintenant, tu te dis « pourquoi tout est si silencieux » et d’un coup « Wow! ». Mais j’aimais bien. Ça déchirait. On a fini à se retrouver à travailler avec 5 personnes différentes dessus et c’est vraiment marrant à quel point les gens peuvent se gourer parfois. Je ne comprends pas comment on peut se tromper à ce point mais on essaie de faire passer ça intelligemment : les mecs, essayez simplement d’améliorer un peu la chanson. Ne ré-imaginez pas tout ! Elle est juste parfaite comme elle est.

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J’ai remarqué sur le vynile que Fire et Ashes sont à l’opposé de la face B alors qu’elles se complètent. C’est plutôt inattendu. Pourquoi avoir fait ce choix ? Pourquoi les avoir séparer ?

Luke: Ça faisait un moment que j’écoutais ses chansons et elles ne fonctionnaient vraiment pas ensemble. Soyons réaliste, j’ai essayé de les mettre à la suite mais ça ne le faisait pas. Ashes sonne vraiment comme une chanson de clôture. C’est comme ça que tu te dois de finir un album. Fire a plus cette urgence dont tu as besoin au début de l’oeuvre. Il y aussi qu’une piste comme Freak Like You n’est tout simplement pas assez forte pour démarrer la machine. Fire s’imposait donc directement en ouverture. Elle est vraiment bien et raconte une histoire. Je ne sais pas si tu le sais mais la face A de l’album est très colorée, jeune, alors que la face B est plus profonde avec des titres comme Freak Like You, like Ashes, Tatler Magazine… Ces chansons vont un peu plus en profondeur. Les deux faces fonctionnent donc bien ensemble, juste comme ça.

Votre look définit une grande partie de votre identité. Sur scène vous avez quelque chose de presque théâtrale : tenues extravagantes que vous changez en cours de set, maquillage, gestuel… à l’image d’artistes iconiques comme Bowie ou les garçons de Queen… C’est important pour la création du personnage ?
Luke: C’est très important. La tenue mais aussi le maquillage aident vraiment. Soyons honnêtes, être en tournée ce n’est pas toujours simple. J’ai énormément de chance, j’en suis conscient. Quand je rencontre les fans avant le concert, qu’on se dit bonjour, c’est très excitant. Après tu enfiles ton costumes, tu te maquilles…Ça fait partie du rituel. Tu regardes le miroir et tu comprends que ça y est, c’est le moment d’aller bosser. Le spectacle, c’est la deuxième pièce du puzzle. Une fois que tu passes les portes, tu abandonnes tout. Parfois tu ne passes pas une bonne journée mais une fois dans la salle tu oublies tout, tu essaies simplement d’être professionnel et de faire le show. Donc oui, le look est quelque chose de très important pour créer cette magie.

Lors de votre dernier passage à Paris vous aviez chanté aux côtés de Yarol et quelle surprise ! Vous vous connaissiez déjà ? Comment avez-vous eu cette idée ?
Luke: Non, en fait c’était un fan et notre label nous a dit  » hey les gars, on sait que vous aimez vous éclater sur scène, que pensez-vous de ce mec ? ». Et la petite amie de l’époque le connaissait bien. Elle était française et son père était un grand fan de Johnny Hallyday. Yarol jouait à ses côtés et on m’a donc informé assez vite de qui était ce mec et quel guitariste ! Et bon chanteur en plus…
Geth: Et un mec adorable !

Votre relation avec vos fans français est très particulière et forte. Que représentent-ils pour vous ?
Luke: Oh nos fans français sont les plus beaux et sophistiqués. Ce sont sans doute les plus sympas que l’on a. Je ne sais pas d’où ça vient exactement mais ça ne s’explique pas. Toi qui es française, tu dois comprendre. J’ai tellement hâte d’être sur scène ce soir. Chaque public dégage une énergie différente. Aux US, c’est du type « Woooow mon frère ! Woooow Rock’n roll ! » (rires). J’adore ça ! J’ai un peu l’impression d’être Bon Jovi ou Bruce Springsteen. Ici, en France, j’ai l’impression d’être Bowie; les fans français se soucient du moindre détails comme de mes chaussures ou de mon maquillage. Ils savent apprécier tout ça et voient l’intention qu’il y a derrière. C’est pour ça que je les aime tant.
Jed: Je pense qu’on est aussi proche d’eux car les français ont surtout été nos premiers véritables fans. C’est ici qu’on a commencé à faire nos plus gros concerts; la France aura donc toujours une place particulière dans nos cœurs. Revenir ici et jouer des salles de plus en plus grandes après 5 ans d’Etat-Unis derrière nous, c’est très excitant !

Live report @Paris 

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