The Maine : Interview @ Backstage BTM, Paris « Lovely, Little, Lonely » (FRA)

 English Version 

Rencontre avec The Maine lors de leur concert sold out à Paris en septembre dernier. John o ‘ Callaghan et Garrett Nickelsen nous parlent avec authenticité de leur parcours, de leur dernier album et de leurs fans.

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Photo credit : Chloé Bunel @ Above The Noise

Bonjour les garçons, chaque histoire a un début alors afin de mieux comprendre votre lien avec la musique dites-nous, comment tout a commencé ? Comment est né The Maine ?

John : Honnêtement, nous étions tous très différents à nos tout débuts dans la musique.
Pat et Garrett jouaient dans plusieurs groupes et nous cherchions un chanteur.
J’ai voulu tenter le coup. Kennedy a été le prochain à nous rejoindre puis enfin il y a eu Jared. Il nous a fallu quelques mois pour arriver à la composition finale du groupe. Soudain tout est devenu concret. The Maine est né peu après notre premier été tous ensemble.

Qualifier votre son de pop rock n’est-il pas assez réducteur ?

Garrett : Nous sommes plus pop rock que punk rock. (Rire)
John : C’est vraiment difficile à définir notre son car nous avons vraiment des influences très différentes mais au final nous sommes d’accord sur pas mal de choses. Je pense que le terme « pop rock » est celui qui nous définit le mieux. Ça explique parfaitement ce que nous faisons. Ce que je veux dire c’est que nous n’avons jamais été pop punk.
Beaucoup de groupes se sont tournés vers le pop punk et nous n’avons simplement pas suivi cette tendance, même si nous n’avons aucun problème avec ça. Nous aimons ces groupes. Nous n’avons juste jamais eu l’impression de faire du pop punk et de toute façon, nous avons vraiment un beat très pop.

Quel genre de musique vous inspire le plus ?

Garrett : Nous écoutons tous différents types de rock et bien plus encore. John aime le hip hop et on aime tous les deux la musique pop.
John : Garrett aime Bob Dylan alors que moi, pas du tout. Par contre, nous sommes tous d’accord sur les Rolling Stones. Une fois, un gars nous a dit que nous lui rappelions The Replacements. Nous sommes totalement tombés amoureux de ce groupe donc c’est un super compliment.
Garrett : En fait, c’est le meilleur compliment que l’on nous ait fait. (Rire)

Votre son a évolué au cours des années mais vos fans sont toujours bien présents et accueillent très favorablement vos nouvelles chansons. Dites-nous votre secret : quel est votre plus grande force en tant que groupe ?

Garrett : Je pense que tout ce que nous entreprenons nous le faisons le plus sincèrement possible. Ceux qui nous écoutent savent que notre sincérité brille à travers nos chansons. Aller à l’extérieur de notre zone de confort, est probablement l’une de nos plus grandes forces et la raison pour laquelle ça fonctionne toujours.
Nous sommes ce genre de groupe qui souhaite évoluer et non à rester à faire toujours la même chose. Je pense que nous avons rempli notre part du job. Les gens semblent être plus heureux que jamais. Des nouveaux fans arrivent d’un peu partout surtout ici, en France. La dernière fois que nous avons joué ici, nous avons vu un tout nouveau groupe de fans. Nous avons joué une vieille chanson et plus de la moitié de la foule ne la connaissait pas encore. J’étais « Whao c’est si étrange. ». Ensuite, on s’est mis à jouer des nouvelles chansons et le public s’est enflammé. Selon moi, une autre de nos plus grandes forces est de dépasser nos propres limites.

Votre dernière album, Lovely, Little , Lonely, est un petit bijou. Vous avez l’air de vous êtes beaucoup investis dedans. Comment avez-vous travaillé sur cet opus ?

John : Notre approche était un peu la même que pour l’album précédent.
Nous avons apporté notre équipement d’enregistrement dans des endroits où nous n’avions pas l’habitude d’enregistrer. Nous avons gardé le même producteur que sur American Candy. En fait, nous avons essayé pour la première fois de faire un album qui semblait complet et pas seulement un assortiment de chansons qui se suivent façon playlist. Notre processus d’écriture partait vraiment dans cette idée d’ensemble : essayer de faire des sons cohérents comme appartenant à une seule même pièce et non des pièces individuelles et indépendantes. Il ne tenait qu’à nous de s’éloigner de ce que nous savions faire et je pense que l’on a plutôt bien jouer la chose.

Avez-vous une chanson qui vous tient plus à cœur que les autres sur l’album ?

John :  Je pense Taxi est très importante pour nous en tant que groupe, parce que c’est une chanson à tempo moyen. Ce n’était ni lent ni ennuyeux d’enregistrer cette chanson.
Garrett : Je pense que Lost In Nostalgia est aussi très importante. C’est quelque chose qui sort vraiment des sentiers battus pour nous. Tu sais, la plupart des chansons c’est juste John et puis c’est tout, c’est lui qui joue sur la plupart des chansons. Puis, j’aime bien cette chanson car elle a ce petit quelque chose de Low de David Bowie. En même temps, elle semble presque incomplète mais une fois vécue en live, elle se métamorphose.
John :  Autant nous pouvons être vraiment satisfaits du chemin accompli, autant nous pouvons parfois être trop rigides dans notre façon de travailler et se limiter à notre propre vision. L’énorme différence c’est que cette fois, nous avons compris la nécessité du laisser-aller. C’est important dans le processus de création, d’approcher la chose avec de nouveaux yeux, des oreilles neuves…
Garrett : Nous avions une chanson qui était complètement terminée et qui ne devait pas figurer sur l’album mais nous avons décidé de finalement la mettre.
John : Cette chanson est comme un pont entre les autres chansons.
Garrett : Et elle correspondait finalement mieux à l’œuvre que les autres chansons.

Vous avez fait plusieurs festivals l’été dernier. Comment le public a-t-il réagi aux nouvelles chansons ?

John : On tourne depuis tellement d’années que les gens ont de plus en plus confiance en nous. Quand tu as 19 et que tu fais des chansons pour d’autres jeunes de 19 ans, ils sont du genre à se dire : « Je ne vous crois pas ». Maintenant, nous sommes plus âgés, j’ai 29, ils se disent qu’on a pu nous aussi traverser tout ça. Avec les festivals, il y a des personnes venant du monde entier pour nous soutenir et nous pouvons enfin les rencontrer, non seulement en personne mais en ligne aussi bien. C’est fantastique. C’est le pourquoi même de ce pourquoi nous sommes toujours sur la route, pourquoi nous faisons ça depuis plus de 10 ans et que nous faisons ce que nous faisons; c’est parce que nous avons un gros soutien derrière. Pouvoir voyager et rencontrer les gens, c’est le plus sympa… Nous avons fait un festival il y  a quelques temps et cette fois ce sont les gens qui sont venus dans notre propre ville, où nous avons vécu et grandi. Il y avait quelque chose d’unique à ce sujet. Ça ne se reproduira sans doute jamais, mais c’était un moment spécial.

Y a-t-il une nouvelle chanson qui rende la foule surexcitée ?

John : Probablement Bad Behraviour.
Garrett : C’est peut-être la chanson la plus puissante que l’on ait jamais faite. Il y a juste une partie simple à retenir. Vous écoutez la chanson une fois et vous la connaissez déjà. Les paroles sont faciles, avec le « Yeah Yeah »… C’est juste un mot. (Rire)

L’atmosphère de vos vidéos est toujours radicalement différente : Taxi est sombre, How Do You Feel est très vieille école, Bad Behaviour est plus intimiste et drôle… Est-ce juste de dire que The Maine a de nombreuses facettes ?

John : Mon cerveau ne fonctionne pas vraiment visuellement. J’ai tendance à entendre les choses juste automatiquement et n’ouvre pas vraiment mon cerveau pour voir au-delà de la musique. Généralement, nous nous asseyons tous ensemble pour mettre les choses sur la table. En fin de compte, c’est généralement juste nous qui chantons quelque chose que l’on aime. How Do You Feel est à l’image de The House of Rising Sun de The Animals’. L’idée globale était celle d’un vieux talk-show, ce programme live de fin de soirée. Nous avons voulu faire comme les Beatles ou quelque chose dans cet esprit.
Je pense que nous avons différentes facettes. Nous faisons simplement ce que nous aimons.

C’est votre première fois ici dans cette salle, n’est-ce pas ? A quoi s’attendre ?

John : Whao, je ne sais pas.
Garrett : Ça va être différent.
John : Et vous allez transpirez ! On ressent cette énergie sur scène. Le concert est sold out, c’est un réel indicateur du niveau d’excitation des personnes présentes ce soir.
Nous sommes très heureux… Nous n’avons pas le choix d’être heureux. (Rire)
The Technicolors et Night Riot sont deux groupes avec lesquels il est génial de tourner.
Ils donnent beaucoup d’énergie juste avant notre passage.

Et vous parlez français ?

John : Non, je voudrais apprendre à parler français mais en fait j’ai personne avec qui le parler donc j’ai oublié tout ce que j’avais appris.

Vous avez vos fans français !

John : Mais je n’ai pas leur numéro de téléphone ! (Rire)

Vous nous prévoyez quoi ensuite ? De nouveaux projets à venir ?

John : Oui, nous allons faire un nouvel opus avec les chansons qu’ont finalement pas été parues sur l’album. La plupart d’entre elles sont nouvelles parce que nous avons beaucoup écrit mais tout ne correspondait pas forcément au format de l’album.
Nous avons beaucoup d’idées. Je ne sais pas où ça va nous mener mais nous avons des choses à venir pour l’année prochaine aussi, comme des tournées.

Pour conclure, voulez-vous dire quelque chose à vos fans français ?

John : Merci beaucoup (ndrl en français) ! Nous tenons réellement à vous remercier de nous laisser revenir ici jouer. Nous n’étions pas revenus depuis un bon moment.
Garrett : Et les concerts ici sont vraiment super sympas !
John : Oui, assez fou…

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