Enter Shikari et sa machine ont fait un petit voyage jusqu’à chez nous pour quelques shows en compagnie d’As It Is en mars dernier. Avant de s’arrêter au Bataclan, petit passage par Lille. Retour sur une soirée bien mouvementée.
As It Is
La salle ne s’est pas encore beaucoup remplie à l’arrivée du groupe britannique As It Is mais les garçons comptent bien mettre l’ambiance à force de gros riffs et d’humour bien dosé. Quelques fans au première rang ont même fait le déplacement pour les soutenir.
Above The Noise commence a être bien habitué à ces petits anglais à eye-liner bien noir et à l’aura si lumineuse (notre interview de Patty Walters est toujours en ligne juste ICI). As It Is entame son set avec l’habituel décapant The Reaper. En raison d’un problème de timing, le groupe ne jouera que 6 chansons contre 9 au Bataclan quelques jours plus tard. A part l’ancienne No Way Out qui reste l’une de nos préférées à la rédac’, Patty, Ben, Ronnie, Ali et Foley décident de rester au cœur de l’actualité en se concentrant sur les singles de The Great Depression ainsi que la poignante The Handwritten Letter.
Heureux de soutenir un groupe qui a pour eux été un modèle depuis des années, les petits anglais donnent tout et Patty descend dans le pit afin d’essayer de motiver un peu plus les foules à l’arrivée d’Enter Shikari. Public échauffé, c’est bon, on peut y aller !
Enter Shikari
Le groupe qui fête ses 20 ans cette année ne semble plus avoir grand chose à prouver. Devenu une certaine forme d’icône pour une génération, Enter Shikari a su s’imposer sur la scène Rock internationale grâce à son excentricité scénique et musicale. Pourquoi se contraindre à respecter des frontières musicales bloquant toute créativité artistique quand on peut se promener aisément dans les genres ? Comme un peintre met de la couleur sur sa toile au gré de ses émotions, Enter Shikari pose des notes aux sonorités parfois Pop, parfois Electro et d’autres fois plus Rap afin de nous dépeindre un univers indéfinissable et pourtant si identifiable.
D’une chanson à l’autre, le style se modifie complètement. Parfois, la destination semble même changer au court d’une même chanson. Déroutant pour les novices, véritables plaisirs pour les habitués, avec Enter Shikari, impossible de savoir où l’on va. Et si là était toute la magie ? Prenant la marche en cours pour notre part, nous sommes un peu perdus, ne sachant quelles informations retenir de toutes ces choses bien différentes que nous percevons. Les fans autour de nous n’ont nullement ce problème et semble être même à la maison. Manquons nous sans doute de pratique.
« The Machine », clavier au allure de télé rétro symbolisant le dernier album, planté au milieu d’une scène recouverte de néons et de miroirs, lance le voyage onirique entre pistes relativement récentes et complètement différentes telles que The Sights, Rabble Rouser ou encore Live Outside résonnant comme un hymne et titres phares plus anciens comme Destabilise et Sorry You’re Not a Winner. Entre petits pas de dance et pogo, notre cœur balance et la séance de sport est plutôt intensive.
Un medley balance certains de leurs premiers titres d’une manière qui manque selon nous d’un peu de finesse et surtout de fluidité, nous laissant un peu sur notre faim, dommage. Si le choix de la setlist ne nous convint pas entièrement par son rythme étonnant, Enter Shikari aura au moins survolé ce soir l’intégralité de ses albums tout en nous livrant également leur fameuse cover d’Insomnia de Faithless.
Setlist:
The Spark
The Sights
Step Up
Labyrinth
Arguing With Thermometers
Rabble Rouser
Halcyon
Hectic
Gap in the Fence
Shinrin-Yoku
The Revolt of the Atoms
Destabilise
Gandhi Mate, Gandhi
Mothership
Insomnia (Faithless cover)
Havoc B
Airfield (Rou Solo)
Undercover Agents
No Sleep Tonight
Stop the Clocks
Medley:
Sorry, You’re Not a Winner
The Last Garrison
…Meltdown
Anaesthetist (Reso Remix)
Rappel :
Juggernauts
Live Outside
The Embers








































































