LIVE REPORT – Download Paris 2018 : chill, rock & sun

Du 15 au 18 juin, le festival britannique s’installait à Brétigny pour une troisième édition française. Au programme Foo Fighters, Guns N’Roses ou encore Ghost.

Ambiance estivale

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Les festivaliers doivent s’armer de courage pour arriver jusqu’au site du Download. Si des navettes vous déposent à proximité, comptez 1.5 km de marche pour rejoindre l’entrée. Après tout, le site se trouve en plein milieu des champs alors il faut se donner les moyens de s’y rendre. En chemin, l’ambiance vous gagne et c’est déjà le temps des premières rencontres.

L’effort sera bien vite récompensé. L’étendue est gigantesque. Dépaysante, elle a comme un parfum de vacances. Une fois à l’intérieur les organisateurs ont pensé à tout pour chiller entre amis : coins aménagés à l’ombre avec fauteuils poires, points d’eau potable en libre accès et restauration, bracelets cashless pour éviter la perte de porte-monnaie ou encore de nombreux spots photos gratuits sont mis à disposition.

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L’aménagement des scènes principales permet également de profiter d’une assez bonne vue même à longue distance. Vous pouvez ainsi rester dans l’herbe entre amis en craquant pour les nombreuses friandises des alentours (glaces, plats thaï, pizzas…) ou pour un bon bol d’air de bière fraîche de 90cl. Rien que ça…

Grands noms et grosses pintes

Les têtes d’affiches de cette année font rêver : tout est permis le vendredi avec Ozzy, la fièvre du samedi soir se répand avec Foo Fighters, dimanche Manson dirige la messe et lundi conclusion de bonne guerre avec les Guns N’Roses.

p6180020.jpgEn journée, l’affiche reste rayonnante avec des noms tels que Billy Talent, Ghost, Avatar, Volbeat, Jonathan Davis (Korn) ou encore le groupe culte Pop Punk The Offspring.

BILLY TALENT

p6150004-1.jpgLe premier nom à nous faire vibrer c’est Billy Talent. Les canadiens offrent ses plus gros succès avec Devil On My Shoulder repris en cœur par la foule et un final enchaînant Red Fly et Fallen Leaves.

THE OFFSPRINGp6160100.jpgMais le set le plus mouvementé du weekend, c’est celui de The Offspring. Plus Punk que jamais, une déferlante de slam tombe sur les têtes au son des premières notes d’Americana. Le groupe parcourt l’ensemble de sa carrière en puisant dans pas moins de 6 de leurs opus. C’est également l’occasion de retrouver vos vieilles amies Why Don’t You Get a Job?, Pretty Fly (For a White Guy) ou encore The Kids Aren’t Alright en fin de set. The Offspring pique le temps d’une chanson le répertoire d’AC/DC avec leur cover de Whole Lotta Rosie.

OZZY

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Le soir c’est Ozzy Osbourne qui accompagne la tombée de la nuit sur O Fortuna. Une ambiance à mettre la chaire de poule pour rencontrer sa sainteté. On aura connu des sets plus longs avec ici seulement 15 morceaux mais la mise en bouche pour ce premier jour est assez alléchante. Ozzy pense aux fans de Black Sabbath avec une interprétation de Fairies Wear Boots,War Pigs et Paranoid.  En milieu de parcours, se glisse un medley de Miracle Man, Crazy Babies, Desire et Perry Mason. La star tire sa révérence au son de Changes, un duo initialement chanté avec sa fille, Kelly Osbourne.

MARILYN MANSONOLYMPUS DIGITAL CAMERAAvec Manson, la contemplation presque mystique se prolonge. Le chanteur interpréte ses chansons intensément et n’hésite pas à partager la scène avec une fan sur Kill4Me. On connait le talent de Manson pour les covers. Ce soir, il interprète le mythique Sweet Dreams d’Eurythmics ainsi que Cry Little Sister de Gerard McMann fraîchement adoptée par l’artiste. C’est principalement ses anciens titres qui brillent ce soir sur scène, festival oblige. Bénédiction pour les fans de la première heure ou malédiction pour l’étendue de sa carrière ? On vous laisse être les seuls juges. Parmi ces chansons : This Is the New Shit, mOBSCENE et Angel With The Scabbed Wings.

FOO FIGHTERS

p6170412-1.jpgSamedi soir, les nuits rallongent avec Foo Fighters. L’ancien batteur de Nirvana, Dave Grohl, maîtrise la scène pendant 2h30 et le groupe fait son entrée sur All My Life. Véritable icône rock, il traverse les décennies sans peine et prouve encore une fois de plus ce soir qu’un bon musicien possède bien des facettes. De la percussion au chant, il n’est pas le seul à briller à l’image de Taylor Hawkins sur Sunday Rain et sur la cover de Freddie Mercury ft. David Bowie, Under Pressure. Pour cette dernière, il s’entoure du chanteur de The Struts, Luke Spiller. Dave Grohl reprend ainsi les baguettes pour un solo sur la bien nommée My HeroChris Shiflett s’essaie aussi brillamment au chant sur la cover d’Alice Cooper Under My Wheels. Les cœurs battent à l’unisson sur les puissantes Learn to Fly, The Pretender, These Days ou encore Walk. Pas de répit, les garçons sont là pour vous faire passer une soirée intense. C’est ainsi qu’avant de quitter la scène ils jouent cette chanson qui vous possèdent tant en live, Best Of You. Après avoir donner le meilleur d’eux même, ils reviennent pour deux tubes : Times Like These débutant sur l’intro de Stairway to Heaven et l’habituelle Everlong.

GUNS N’ROSES

p6180210.jpgDernier soir, dernier show : prêts pour 3h30 de Guns N’Roses ? On devrait plutôt dire Slash N’Roses tellement les solos de guitare endiablés monopolisent cette soirée. Très rock’n’roll ce concert rappellent le temps du bon vieux rock et le groupe reste infatigable. Axl Rose se mouve sur scène aux sons de Welcome to the JungleEstranged ou encore Chinese Democracy. L’enchaînement de November Rain, la cover de Black Hole Sun et celle de Knockin’ on Heaven’s Door n’est pas fait pour les cœurs fragiles.

Made in Sweden : le rock venu du froid.

p61501591.jpgAbove The Noise fond ce weekend pour la Suède. Entre Ghost et The Hives notre cœur balance. Vendredi, venu de quelque part entre le Vatican et les portes de l’Enfer, le son de Ghost enchante les âmes. A la fois Hard Rock et Pop, il rappelle ces bons vieux groupes de Glam Rock des années 80. Atmosphère mystique et esthétique biblique sont aux rendez-vous. Derrière leurs masques à cornes, les musiciens se donnent pour la musique, impassibles, à la merci d’un leader sévère répondant au nom de Cardinal Copia. Se cache derrière tout ce maquillage Tobias Jens Forge, âgé seulement de 37 ans, et oui ! Le Pape fait une apparition et sort sa trompette avant un retour très mouvementé. Le cardinal vous invite à « bouger vos fesses » alors qu’une avalanche de confettis et de billets  vous tombe sur la tête avec Mummy Dust.

p6170146.jpgL’autre coup de cœur suédois, c’est The Hives. L’après-midi s’avère bien belle en découverte pour les fans de Foo Fighters déjà campés devant la scène. Après la déferlante Frank Carter c’est The Hives qui va faire faire Tick Tick Boom à vos cœurs. Le groupe lâche les loups sur Come On! et enchaîne sur l’excellent Walk Idiot Walk. La foule reconnaît des titres auxquels elle ne peut s’empêcher de répondre en dansant tels que Go Right Ahead ou Hate to Say I Told You So. Howlin’ Pelle, chanteur du groupe, complètement farfelu et bête de scène, sépare la fosse en deux afin de la traverser en chantant sur les épaules d’un vigile. Il n’hésite pas également à venir se mélanger à la foule à de nombreuses reprises.

Frank Carter : le roi couronné

OLYMPUS DIGITAL CAMERAL’énergie débordante du chanteur est communicative. Bad boy sans filtre, tatoué de la tête au pied, verre d’alcool à la main, il fait pourtant tombé bien vite les préjugés faisant preuve d’une grande bienveillance envers le public et d’une grande reconnaissance.

Il commence avec un début mordant enchaînant Frang et Vampire. On ne manque pas de remarquer le clin d’oeil plein d’humour.

Frank organise un circle pit impressionnant puis décide de recommencer le projet en précisant cette fois de penser à ramasser les soldats tombant au combat. Il appelle également les femmes slamer dans « la fosse la plus sûre au monde ». Cette affirmation optimiste semble avoir pour effet de pousser chacun à l’entre-aide et donner un regain d’énergie. Alors que l’hécatombe de la vieille à The Offspring a laissé quelques bleus disgracieux et de bonnes courbatures, Frank Carter a su discipliné la foule. Bravo champion.

Une introduction à chacune de ses chansons permet de mieux découvrir sont univers et de comprendre le personnage. Ainsi il offre Lullaby à tous les pères de l’assistance le jour de leur propre fête.

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa2.jpgLe talent n’est pas que derrière le micro. On apprécie également le très bon jeu Rock’N’Roll de son acolyte guitariste Dean Richardson qui arrive sans peine à co-exister face au charisme de Frank.

Devil Inside Me vous libère de vos démons grâce à son énergie débordante et sur la dernière piste, I Hate You, Frank vous invite à crier haut et fort votre haine. Pour cela, il demande de penser à cet être cher que l’on à tous, cette personne qu’on…déteste tant. Frank Carter, est un peu devenu aujourd’hui ce nouvel ami avec qui on aimerait partager sa pinte en refaisant le monde. On s’appelle Frank…

Above The Noise craque aussi pour :

p61500601.jpgRéformé l’année dernière, Underoath vous donne rendez-vous pour son 3ème concert en France au cœur du Download. Heureux d’hêtre là, les garçons sondent la foule pour savoir si un retour prochain serait souhaitable. Bien évidemment, c’est un oui générale qui est scandée. Vous êtes gâtés avec pas moins de 12 chansons au programme. Oh My Theeth fait son apparition et s’enchaîne avec In Regards to Myself. Underoath a une belle énergie qui est embellie par le live. Le chanteur, Spencer Chamberlain déchaîne sa nouvelle chevelure blonde et se balade sur scène : une véritable promenade de santé pour nos oreilles. On apprécie en live la nouvelle No Frame extraite du dernier album ERASE ME.

p6160043.jpgHollywood Undead provoque la foule et met l’ambiance en après-midi en vous défiant sur War Child, Bullet ou encore Riot. Plus gangtas que ses autres collègues du fest, Hollywood fait monter sur scène quiconque estime pouvoir mieux performer pour finalement offrir un beau moment de partage autour de la musique.

p6170009.jpgGraveyard & Royal Republic, vous font quand à eux voyager au cœur de l’histoire du rock. Alors que le premier se teinte d’une douce vibe country rock aux allures faussement américaines (ndrl le groupe est suédois, et oui encore), le second sort les costumes à paillettes dorées pour une ambiance très fifities.

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