James Bay électrise l’Elysée Montmartre

Voilà presque trois ans que vous attendiez son retour sur les planches parisiennes, James Bay était la semaine dernière à l’Elysée Montmartre pour un concert bouleversant.

Quand nous avons appris la venue de James Bay dans la capitale, nous savions déjà une chose : les mouchoirs seront de rigueur. Le jeune homme, connu pour ses mélodies et textes à la fois doux et déchirants, est revenu cette année avec un album plus électro et dansant mais ne pensez pas être épargné pour autant : l’émotion est toujours au rendez-vous.

Un nouvel album sublimé par le live

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On le sait, James Bay est un performeur. Si sa musique résonne comme de la poésie dans nos écouteurs, sa prose s’apprécie en live.
Le concert démarre au son de l’intro du dernier opus et la foule s’électrise.
Première à faire son entrée sur la piste : Wasted on Each Other. Aux premières notes de sa guitare résonnent un son Rock’n’roll old school et un air feelgood. Sensuelle, charmeuse, elle disperse dans la salle une première vague de bonne humeur. Difficile avec James Bay d’être pour autant décider entre le sourire ou la larmichette au coin de l’œil. Ce qui est certain, c’est que le jeune homme vous offre toujours une musique bouleversante de sincérité à laquelle il est difficile de ne pas répondre par un sourire.

Dans la même belle énergie, il nous présente Just For Tonight et le refrain est déjà bien maîtrisé de tous.

Moins convaincu par Pink Limonade, qui selon nous use d’un trop gros travail de post-prod, elle s’avère cependant plus efficace sur scène à l’instar des autres morceaux du nouvel album. A part Wanderlust qui peinera à nous convaincre ce soir, le live rend plus qu’honneur à l’oeuvre de James Bay. La voix se veut plus authentique et la guitare plus Rock’n’roll, le son pop est dansant et propre, dépoussiérant ainsi Electric Light de ses petits détails superflus pouvant parfois gâcher le plaisir à l’oreille.

Wild Love se veut quant à elle tout aussi dansante et c’est à la lumière des papillons violets que l’on se laisse guider en douceur dans cette douce mélodie berçante.

Sugar Drunk High garde un esprit feelgood mais l’enchaînement qui ne laisse pas indemne c’est lui : Scars, Us, Slide et Let It Go. Quelle belle claque !
Entre les biens connues ballades Scars et Let It Go, les deux nouvelles chansons Kleenex d’Electric Light : Us et Slide. Deux hymnes à l’amour qui résonnent intensément ce soir avec la présence de cœur gospel. Presque à cappella, au son juste du piano, Slide résonne dans la salle et les lumières s’éteignent sur la voix du poète Allen Ginsberg.
On vous avait prévenu, de James Bay à la poésie, il n’y a qu’un pas.

L’homme sous le chapeau

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Un nouvel album c’est bien, mais quand on a une première oeuvre comme Chaos and The Calm, largement acclamé par les professionnels et le public, on se doit de lui rendre également hommage. La setlist se divise donc également entre les deux opus du chanteur et on retrouve les deux tubes Let It Go et Hold Back The River mais pas que.

Egalement de la fête, deux de nos anciens coups de cœur : la déchirante et romantique Scars ainsi que l’invitation If You Ever Want to Be in Love.
Autre belle retrouvaille, Need the Sun to Break en fin de set pour des au revoir fort de sens : « Been in the dark for weeks and I’ve realized you’re all I needed. »(« J’ai été dans le noir pendant des semaines et j’ai réalisé que tu es tout ce dont j’avais besoin. »). Merci James, nous aussi tu nous avais manqué.

Un papillon sorti de sa chrysalide

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Bien plus que des chansons et un style tout neuf, ce qui surprend ce soir ce sont surtout les nouvelles ailes de James Bay. Si son look folk britannique allait de pair avec ce petit côté timide et attachant qui faisait fondre nos cœurs de musicos, le chanteur acquière aujourd’hui une toute nouvelle aisance sur scène. Plus sûre de lui, James se fait plaisir sur scène et use de son charme avec le public.

Pas toujours évident de savoir comment se comporter quand on laisse tomber la guitare quand on est non seulement chanteur mais aussi guitariste. Le jeu de scène, la communication avec le public, le déplacement, tout est bien différent. Pour James, qui change de guitare comme de chemise (ou plutôt comme de veste à paillettes), banalité !
Il fait preuve de beaucoup de naturel quand vient le moment de mettre la guitare de côté sur de nouveaux morceaux. Chapeau l’artiste !

Wild Love

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Voilà un titre qui résume bien l’artiste et l’atmosphère de ses concerts.
D’un côté on retrouve l’esprit sauvage de l’artiste qui se ressent sur scène, de l’autre, l’amour, thème centrale de l’oeuvre de James Bay.

Dans la salle, des familles dansent ensemble, des couples chantent en cœur, personne n’est mis de côté, le concert est avant tout un moment de partage avec ceux que l’on aime. Si le chanteur a désormais la mèche rebelle assortie au petit blouson de cuir, il ne répond certainement pas au statut de chanteur pour minette et les nombreux garçons et parents présents ce soir ne seront pas là pour dire l’inverse.

Dans ce cadre, les paroles d’Allen Ginsberg reprises dans Slides prennent tout leur sens : « The weight of the world is love under the burden of solitude, under the burden of dissatisfaction the weight, the weight we carry is love. And so must rest in the arms of love at last, must rest in the arms of love. »(« Le poids du monde, c’est l’amour sous le poids de la solitude, sous le poids de l’insatisfaction, le fardeau que nous portons, c’est l’amour. Et donc à la fin, nous devons nous reposer dans les bras de l’amour. »).

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Setlist:

Wasted on Each Other
Pink Lemonade
Craving
If You Ever Want to Be in Love
Wild Love
Wanderlust
Sugar Drunk High
Scars
Us
Slide
Let It Go
Just for Tonight
Best Fake Smile
Hold Back the River

Rappel :

Need the Sun to Break

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