On l’attendait impatiemment depuis la sortie du très bon In Bloom, le nouveau Neck Deep est là et il risque de changer la donne.
Si les années 2000 savaient nous offrir ce que le pop punk avait de plus beau, le temps passe et semble user le genre. Même en étant des fans inconditionnels du mouvement, il faut avouer un certain appauvrissement depuis les années 2010.
A défaut d’originalité, les chansons commencent un peu trop à se ressembler voire à agacer. Alors, pop punk is dead ?
Les icônes punk Green Day et Sum 41 nous ont encore prouvés brillamment cette année qu’elles en avaient sous le pied mais nous cherchions encore ce petit renouveau nécessaire. Si nous n’aurions peut-être pas misé grand chose sur Neck Deep, il se pourrait bien que ce soit eux nos héros insoupçonnés.
En 2015, accro à la double pédale et à la gueulante à tout-va comme beaucoup trop de groupes actuels, Neck Deep est bon dans son domaine mais ne fait pas vraiment la différence avec Life’s Not out to Get You. Le groupe se fait cependant vite un nom et devient un des acteurs incontournables de la scène punk actuelle.
C’est donc avec une certaine surprise que l’on découvre leur nouveau titre In Bloom.
Plus près cette fois-ci d’un son pop-punk rafraîchissant à l’image de groupes comme Yellowcard ou State Champs, Neck Deep arrive tout de même à se créer sa propre identité. Véritable coup de génie ou album un peu trop mou du genou ?
On vous donne notre avis !
Vous ne serez pas véritablement dépaysés d’entrée de jeu.
Si les trois premiers titres gardent une énergie assez commune, plus proche tout de même d’un son Simple Plan que de l’ancien Neck Deep, l’album commence réellement à nous surprendre dès In Bloom.
Si la douceur s’intègre au style Neck Deep, c’est pour nous dévoiler une plus grande richesse musicale et une meilleure maîtrise vocale de la part de Ben Barlow.
Le groupe qui a maintenant plus d’expérience tente des choses et on dirait bien qu’il a trouvé son identité. Smell like Neck Deep spirit !
Le coup d’envoi de l’album est donné.
Don’t Wait est un peu l’alien de cet opus. On se demande comment ce titre est arrivé là avec ses sonorités hard rock old school et ses cœurs so glam metal et pourtant, on craque totalement pour cette idée innovante.
Les titres s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Quel bonheur !
Critical Mistake nous met un sourire amusé aux lèvres avant d’avoir le cœur en miettes par Wish You Were Here. Doux et acoustique, ce dernier morceau explore une nouvelle fois un terrain inconnu à Neck Deep et pourtant…Il risque de faire des étincelles en concert !
Si Heavy Lies nous ravit raisonnablement, c’est 19 Seventy Sumthin qui retiendra réellement notre intention et captera notre bonne humeur.
L’album se finit en beauté avec Where Do We Go When We Go qu’on peut sans doute considérer comme le titre le plus efficace. Drôle, catchy et doux à la fois, cette chanson représente merveilleusement le son Neck Deep actuel même s’il est difficile de le restreindre à ce point tant il est composé de nuances.
Si vous êtes des fans du punk bien révolté sans règle ni limite à la Sex Pistol alors en effet, The Peace and The Panic risque à vos oreilles de ressembler qu’à une bonne grosse berceuse sympathique. Pour ceux qui aimeraient s’intéresser aux profondeurs du genre et qui n’auraient pas peur de la pop alors là, vous serez ravis !
Révolté mais drôle, faussement dur à cuire, appliqué aussi bien sur les paroles que sur le son, Neck Deep prouve que le pop punk, même s’il ne se prend pas au sérieux, considère sérieusement la musique. Intelligent et innovant, cet album est un véritable régal pour les oreilles et pour l’âme. Il sera vous donner la pêche et vous émouvoir.
Merci Neck Deep pour ce vent de fraîcheur !
Nous on se donne rendez-vous le 18 octobre prochain pour vivre l’expérience The Peace and The Panic sur scène. Restez connectés, on vous offre vos places !
Une réponse sur “Chronique : The Peace and The Panic. Neck Deep, not so generic pop punk.”