Du Rock allemand à l’Electro Pop anglaise, Tokio Hotel ont parcouru bien du chemin. Appréciez-les à leur juste valeur avec ce nouvel album aérien à des milliers d’années lumières de vos a priori.
A quoi s’attendre ?
Tokio Hotel débarquaient il y a 12 ans dans notre pays avec son rock atypique car allemand ! Si leur ascension rapide les a propulsés bien vite en haut des charts allant jusqu’à les emmener sur la scène du Parc des Princes, le jeune groupe souffre également assez vite de la rançon de la gloire réservé aux jeunes « boy bands ». Fans jeunes et féminines, look émo, langue peu répandue dans la musique actuelle (tout le monde ne peut pas être Rammstein), les garçons de Tokio Hotel se voient souvent critiqués à tort. Auteur-compositeur-interprète, Bill Kaulitz commence l’écriture à l’adolescence et va offrir à Tokio Hotel des textes forts parlant à la jeunesse actuelle accompagnés d’un son rock puissant.
L’Electro Pop une nouveauté surprenante ? Pas vraiment. Tout commence il y a bien des années avec Humanoid, sorti en 2009, premier album Electro Rock. Si aujourd’hui ils ont abandonné le côté Rock, leur nouvelle addiction pour l’Electro a engendré un album de qualité signant leur retour (en anglais cette fois) avec Kings Of Suburbia ! Véritable coup de cœur pour cet opus qui bouscule bien des clichés ! Le quatuor a travaillé mûrement et durement sur ce nouveau projet et cela se sent. Électrisant, osé, intense, profond, pro, cet album est une réelle bonne surprise aussi bien pour les fans que pour les oreilles les plus sceptiques.
Aujourd’hui le groupe revient avec Dream Machine, successeur Electro de Kings Of Suburbia ! On reste dans un style assez semblable mais le voyage se fera cette fois beaucoup plus en profondeur avec des premiers titres dévoilés comme What If et Something New. Ils avaient échauffé nos préjugés avec leur album précédent, ils reviennent aujourd’hui avec quelque chose d’encore plus nouveau, mais à quel prix ?
Décryptage
L’histoire de cet album s’écrit dès les premières notes. Something New, voilà ce qui vous attend avec cette écoute. Musique douce et apaisante, nous sommes directement bercés en apesanteur. Si l’album nous propose des pistes dansantes comme Kings Of Suberbia nous le proposait si bien, avec des titres comme What If, l’album part dans une direction beaucoup plus zen et planante de l’Electro. On comprend ainsi parfaitement l’artwork de l’album car l’écoute de cet opus nous procure directement une sensation de plénitude et nous envoit dans les étoiles. Vient s’ajouter au synthé et aux platines, la voix modifiée de Bill sur des morceaux tel que Easy. Bien loin de l’ambiance boîte de nuit de titres comme Love Who Loves You Back et We Found Us de 2014, cet album nous cueille plus en douceur pour nous enmener en plein rêve à l’image de Boy Don’t Cry et de Dream Machine. C’est d’ailleurs à ce moment où l’album commence réellement à nous prendre. Les paroles de Dream Machine nous initient au voyage onirique : « Let’s get high. The dream machine takes all of us« . La machine est (enfin) lancée !
Si la première partie de l’album reste agréable, elle peine à surpasser son prédécesseur dès la première écoute. Les airs suivants semblent plus recherchés et ont beaucoup plus d’impact sur notre humeur. Ainsi débarquent Cotton Candy Sky et les refrains efficaces de Better et As Young As We Were. L’album est relativement court puisqu’il se compose seulement de dix titres mais nous ne pouvons que saluer le titre de fin, Stop, Babe qui est pour nous le meilleur morceau de l’opus. Il représente joliment cet oeuvre poétique, entre légèreté aérienne et rythmique sensuelle.
Si vous aviez adoré Kings Of Suberbia, vous risquez d’être relativement séduit mais dénoncerez sans doute une recette un peu trop facile et fade. On aurait aimé un peu plus de piquant pour un album un peu trop simpliste comparé à son prédécesseur toutes en nuances.
Si vous venez de débarquer dans ce nouvel univers TH, vous succomberez pour ce nouveau vent de fraîcheur accompagnant ce franchissement de cap vers la maturité. On saluera l’effort des garçons pour s’être complètement immergés dans leur nouveau style, s’appropriant ainsi leur nouvelle identité musicale. Bien que l’on puisse trouver l’oeuvre un peu trop homogène, on ne peut nier une ligne de conduite irréprochable. Le changement n’est pas dans la coupe de cheveux, ni dans la langue ou dans l’abandon du rock, il est bien là, dans cette nouvelle forte identité assumée et complètement appropriée.
Pour ceux qui recherchent de l’évasion en douceur, cet album est fait pour vous. Une seconde écoute permet de rentrer plus profondément dans le rêve et d’apprécier ces petites subtilités artistiques qui en font sa beauté.
Le plus intéressant reste encore de vivre ces chansons en live et d’en apprendre, on l’espère bientôt, un peu plus sur elles afin de leur donner encore plus de profondeur car Dream Machine n’est pas simplement un album qui s’écoute mais surtout une oeuvre qui se ressent. Vous aurez l’occasion de faire ce voyage intérieur très prochainement puisque le groupe passera par Paris le 21 Mars à l’Olympia !
Tracklist
Something New
Boy Don’t Cry
Easy
What If
Elysa
Dream Machine
Cotton Candy Sky
Better
As Young As We Are
Stop, Babe
Cet article est une belle consécration comme les fans de Tokio Hotel ont rarement pu en lire. Pourtant, ils ont travaillé dur et avec talent (N’oublions pas qu’ils ont commencé à 16 ans). En tout cas, voici une porte ouverte pour encore élargir leur fanclub et ils le méritent car même nous, fans de longues date, leur évolution nous séduit, nous émeut, nous émerveille toujours autant.
MERCI encore ! ça nous fait chaud au coeur (je pense que les Aliens – les fans- ne me contrediront pas)
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Merci Catherine pour ce commentaire. Nous sommes ravis que l’article vous plaise autant. Il nous semble légitime de défendre les artistes de talents qui se donnent du mal pour proposer un travail de qualité. N’hésitez pas à partager cet article avec les autres fans. En espérant vous compter parmi nos fidèles lecteurs et vous revoir très bientôt sur notre site !
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