Très discret en France, le groupe british The 1975 a pourtant déjà bien marqué le monde de la musique alternative rock avec un seul et même album. En 2013, les garçons nous offrent leur premier album éponyme. On découvre ainsi leur univers rock’n’roll teinté de pop, classe et rebelle.
Ce vendredi 26 février est sorti leur deuxième opus qui s’annonçait beaucoup plus pop et extravagant à l’image de Love Me et de UGH!.
A quoi s’attendre ?
Il faut dire que le groupe a mis le paquet. 17 titres très eighties nous attendent. I Like It When You Sleep, For You Are So Beautiful Yet So Unaware of It, c’est de la pop aromatisée à la new wave. Matty Healy, chanteur du groupe, véritable leader charismatique passe du bad boy rock’n’roll à la drama queen agaçante mais que l’on aime tant. Fini le black and white et l’air rebelle, bonjour le rose girly et le too much. Et franchement, qu’est-ce que c’est bon ! The 1975, c’est un groupe qui s’amuse à faire de la musique sérieuse, comme l’expliquait récemment Matty au magazine Fader :
Les gens qui connaissent le groupe et aiment notre vidéo Love Me le savent. C’est une blague. Mais notre musique n’est pas une de putain de blague. Je prends mon art très au sérieux. Moi, je ne me prends pas au sérieux.
Décryptage
L’album commence comme le précédent, par une intro musicale portant le nom du groupe. On enchaîne d’emblée avec les deux titres déjà connus du public Love Me et UGH!. L’ambiance so eighties est lancée. Mais pour combien de temps ? Il durera tout le temps de l’album. Pas de déception. Change Of Heart, morceau lent et sensuel, reste dans cette atmosphère très retro, plutôt new wave. S’alternent ensuite les pistes dansantes et les slows. L’album est entrecoupé de petits interludes tel que Please Be Naked, d’où la longueur de l’album. On ne sera pas là pour s’en plaindre.
Somebody Else et The Sound sont certainement les morceaux les plus réussis de l’album. Entraînants, envoûtants, cosmiques, rétros et modernes, le groupe montre l’étendu de son savoir-faire et expose à merveille son univers décalé à travers ces deux chansons. Difficile de trouver un raté sur cet album. Le groupe a travaillé dur et s’est investi à fond. Aucune musique n’a été mise de côté, ils se sont faits plaisir et ça s’entend.
A notre grand plaisir un des titres de l’album s’intitule Paris et il faut dire qu’il est bien efficace ! On entendrait presque quelques notes piquées au Every Breath You Take de Police en version beaucoup plus pop ! On termine sur She Lays Down, titre acoustique, calme et simple qui détonne totalement avec l’extravagance du reste de l’album. On comprend bien ici le sens de la musique pour The 1975. Il ne s’agit pas de simplement jouer des notes. C’est un art dans lequel on joue un rôle qui nous tiens à cœur. C’est créer un univers et s’y amuser sans prétention. Qui sait donc ce que nous réservera leur prochaine oeuvre ?
Un album qui fait plaisir à écouter, qui frôle le génie par son côté rétro mais non démodé ! Un réelle coup de coeur de la rédac’.
N’oubliez pas, le groupe sera en France le 31 mars à l’Olympia et bien sûre, nous y serons !
Tracklist
- The 1975
- Love Me
- Ugh!
- A Change of Heart
- She’s American
- If I Believe You
- Please Be Naked
- Lostmyhead
- The Ballad of Me and My Brain
- Somebody Else
- Loving Someone
- I like it when you sleep, for you are so beautiful yet so unaware of it
- The Sound
- This Must Be My Dream
- Paris
- Nana
- She Lays Down
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