Entertainment, le second opus de WATERPARKS est sorti le 26 janvier dernier et pourrait dévoiler bien plus qu’un simple divertissement… WATERPARKS, symbole d’une nouvelle génération ?
Formé il y a à peine 2 ans, le trio américain WATERPARKS débarque d’emblée dans nos cœurs avec un premier album éponyme méchamment efficace.
Dès lors, impossible de résister au groove du groupe et à sa folie vivifiante.
Le monde de WATERPARKS est joyeux, drôle, moqueur, sans prise de tête, enfin bref, du pop punk en bon et du forme.
Trop gentils pour être de gros punks et bien trop déjantés pour être un gentil boyband, les garçons de WATERPARKS cassent les codes : cheveux (naturellement) bleu, déguisements ridicules, mentalité anticommerciale… Un vrai bol d’air frais dans la musique actuelle.
Attendu impatiemment, leur second album se dévoilait progressivement grâce à Blonde et Lucky People, deux morceaux diamétralement opposés. L’un très drôle, l’autre assez mélancolique, nous laissaient espérer un album plus complexe et texturé que le précédent.
Un album en deux nuances : un groupe qui se risque au-delà de ses limites pour évoluer
L’album commence sur de bonnes bases en renouant directement avec le son WATERPARKS. 11:11 donne le ton de cette première partie.
Sur la même base, on retrouve des chansons comme Peach (Lobotomy) et Not Warriors, deux titres pêchus dans la continuité de leur premier album, Double Dare.
Le beat éléctro de We Need To Talk nous balance un « Your momma likes me and she doesn’t like anyone » (Justin Bieber, c’est toi ?) avant de nous en mettre plein les oreilles (ouf). Mélangez tout ça et vous retrouverez des titres très « All Time Low » à la bonne époque.
Lucky People pause une belle ballade mélancolique à la 21 Questions, préparant ainsi en douceur une transition surprenante vers un autre univers. Une dernière bouffée d’air pure WATERPARKS avec Rare puis vient le temps du Métalcore avec la surprenante TANTRUM.
Autre grande surprise de l’album : la sensuelle et éléctro Crybaby. Si ce genre d’album s’avère parfois être un simple procédé vulgaire visant à faire ses preuves au risque de créer à un gros patchwork musical lourd à digérer, Entertainment n’est nullement concerné.
Étonnement, le changement réussi au groupe qui enchaîne les univers rock avec aisance et fluidité.
Fake happy ?
A l’image de Paramore et de leur dernier album After Laughter, WATERPARKS ne cacherait-il pas un message plein d’ironie derrière des titres comme Lucky People ou TANTRUM ? Awsten, Geoff et Otto ne s’en sont jamais cachés : ils aiment se moquer des travers de la société mais en y allant toujours avec douceur et ironie. On se rend compte ici plus que jamais que WATERPARKS n’est pas un groupe qui se contente de chantonner simplement pour faire pogoter les foules. A l’instar de Lucky People , grand slow de l’album, ou de Peach (Lobotomy) qui cache sous la surface une histoire bien moins joyeuse, l’album nous berce d’une douce et amer symphonie.
Les leaders d’une nouvelle génération ?
Si Good Charlotte, Blink-182 ou Fall Out Boy les ont influencé leur musique, Entertainement nous rappellera surtout All Time Low. WATERPARKS possède tous les éléments du prochain groupe incontournable Pop Punk d’une génération : un bon beat pour le live, des sujets chers aux cœurs des ados traités avec la « lucidité » de la vingtaine, l’humour pas toujours très raffiné, une grande accessibilité et une belle connexion avec les fans… WATERPARKS pourraient définitivement faire partie de ses groupes qui aident à grandir. C’est tout le bien qu’on leur souhaite.
Et sur scène, ça donne quoi ?
Pour avoir la réponse, rendez-vous le 20 mars au Nouveau Casino de Paris avec Live Nation. Places disponibles dans tous les points de vente habituels.
Nos coup de cœur de l’album : Blonde, Rare, TANTRUM & Cry Baby