Rencontre avec Phil Campbell et Nick Fyffe, membres de The Temperence Movement, le nouveau groupe de rock qui sent bon les seventies.
The Temperence Movement était la semaine dernière en concert au Divan du Monde pour nous livrer un concert so Rock’n’Roll, l’occasion rêvée d’en apprendre davantage sur ce groupe plein de promesses qui a déjà tout des plus grands.
Comment décrieriez-vous votre son ?
Nous sommes un groupe principalement Rock’n’Roll. On va emprunter quelques sonorités dans le Blues, la Soul, la Funk, la Country, le Punk, le Grunge mais aussi dans la musique des années 70…Nous compilons beaucoup de styles pour créer notre propre son. Notre musique est aussi très évolutive.
Comment vous êtes-vous rencontrés et avez-vous eu l’idée de former un groupe ensemble ?
Tout part de Londres. Cette ville nous a connectés les uns aux autres. Notre ancien guitariste qui a quitté le groupe, Luke, m’a contacté et m’a présenté à Paul. Grâce à eux j’ai ensuite rencontré Nick et Damon. L’idée était vraiment de réunir des musiciens tous un peu fatigués de faire de la musique pour les autres et qui voulaient enfin créer leur propre musique.
L’empreinte musicale des années 70 est très forte dans votre musique. Quels sont ces artistes qui vous inspirent ?
J’ai toujours été influencé par les Faces, les Rolling Stones, Jimmy Hendricks, les Beatles…Je suis né en 1975 (Phil), j’ai donc grandi avec les Smashing Pumpkins, Nirvana, les Red Hot, Radiohead… D’autres membres du groupe ont grandi comme moi durant cette période et je pense que The Temperance Movement est un mélange de toutes ces influences.
Des icônes avec qui vous rêveriez de collaborer ?
Je dirais peut-être en terme de production…Rick Rubin ? (Rires). Il pourrait être très bon. On peut le faire!
Il y a 2 ans, vous avez suivi les Rolling Stones sur leur tournée européenne. Cela a dû être une expérience totalement folle…
Je me rappelle que nous étions en Allemagne, juste avant un soundcheck, et Paul m’a envoyé un mail me disant « Nous allons assurer la première partie des Rolling Stones en tournée« . Je me disais que ça serait super mais je n’imaginais pas que cela puisse réellement arriver. Il y avait des rumeurs comme quoi il pourrait y avoir une opportunité mais je n’aurais jamais osé penser que cela allait se produire. Nous avions totalement oublié ce projet fou et environ 3 mois plus tard on reçoit ce mail : « Ça va se faire!« . A partir de là, tout a été très vite. Nous avons dû tous très vite nous réunir. Paul avait réservé des vacances à l’autre bout du monde. Nous l’avons fait revenir d’urgence pour pouvoir assurer le tout premier concert des Rolling Stones. Nous gardons un souvenir assez extraordinaire de tout ça.
Je me souviens (Phil) que ma femme avait accouché entre deux concerts des Rolling Stones. J’ai dû jouer, puis vite rentrer pour l’accouchement et revenir jouer…(rires). Cette situation était assez inattendue. J’espérais juste que le bébé arrive entre deux shows et heureusement c’est ce qu’il s’est passé. J’étais très émotif à cette période. Avoir un bébé, tourner avec les Rolling Stones…Tout cela était plutôt intense. Quand je suis revenu sur la tournée après l’accouchement, les gars ont joué Angie et j’ai versé ma larme. J’espérais tellement être là.
Votre son rock oldschool est radicalement différent de celui que l’on entend de nos jours à la radio. Pensez-vous que c’est un réel avantage ou que c’est plutôt un pari risqué ?
Nous jouons simplement des morceaux que nous voulons jouer avec le groupe. Nous savons que c’est du déjà-vu mais alors pourquoi refaire encore ce type de musique? Tout simplement car nous avons commencé avec et grâce à ce son. C’est grâce à lui que nous sommes là aujourd’hui à Paris. Nous ne devons pourtant pas nous arrêter à refaire ce son, nous devons continuer à développer le notre. Le fait est tout simplement que nous aimons jouer tous ensemble. Nous ne cherchons pas plus loin.
Les médias vous appellent « le nouveau meilleur groupe de rock ». Ce n’est pas trop de pression et de responsabilités ?
Je n’ai pas entendu ça (rires). Mais c’est super! Je ne ressens pas vraiment de pression. Je prends plutôt ça comme un sacré compliment! On entend un peu partout le même style de musique de nos jours. Nous faisons une musique différente, qui nous plaît et visiblement les gens aiment ça. C’est super.
Quel est justement le meilleur compliment que l’on puisse vous faire sur votre musique?
Je pense que le fait que les Rolling Stones nous demandent de se joindre à eux sur leur tournée est sans doute le plus beau des compliments. Nous avons aussi rencontré Jimmy Page (Led Zeppelin)…Recevoir l’appui de légendes du Rock est réellement le meilleure compliment qui soit. Je pense que l’on peut dire aussi que de pouvoir jouer à Paris un concert complet est indirectement un assez beau compliment.
Votre dernier album s’intitule White Bear. Pourquoi avoir choisi ce nom? Peut-être pour nous dévoiler votre côté sauvage? (rires)
(Rires) Non, non, pas du tout. White Bear est une chanson de l’album qui représente une sorte d’obsession dont tu ne peux te délaisser, elle représente un changement et plein d’autres choses. C’est cette idée que comme pour toute obsession, plus on te dit de ne pas y penser et plus tu y penseras. Cette chanson était un peu devenue le leitmotiv de cet album que l’on montait, c’était notre obsession : réussir à le finir, à écrire les chansons, les monter…
Vous avez dévoilé la lyric video de Battle Lines récemment. Peut-on s’attendre à un clip prochainement ?
Cela aurait pu être possible mais je pense cependant que l’on va bientôt tourner la page avec White Bear. On commence déjà à penser au 3ème album. Le prochain clip sera un titre de ce prochain opus. On peut vous dire que nous sommes déjà en train d’écrire de nouvelles chansons.
Comment sont vos fans français?
Très passionnés ! Ils aiment le Rock’n’Roll et sont très réceptifs. Si tu viens divertir le public français, tu sais qu’il t’acclamera, et divertir les gens c’est vraiment ce que l’on veut faire.
Avez-vous un message pour eux?
Nous voudrions bien évidemment les remercier de leur soutien et d’avoir rempli cette salle du Divan du Monde dans laquelle nous jouons ce soir. Merci de nous offrir l’opportunité de venir à Paris et de pouvoir réaliser un show pareil. C’est une beau cadeau. Merci beaucoup (en français)!
Si vous n’avez pas encore vécu l’expérience live The Temperance Movement sachez que le groupe reviendra dans notre belle capitale le 23 novembre prochain à l’Elysée Montmartre !